le p.l.an est
une installation exposée au Couvent des Jacobins
et
un projet d’installation lié à une résidence en entreprise
et axé sur la notion d’audit utilisé comme générateur de fiction et fondé sur son expérience dans le monde réel
l’installation trois projections vidéos, 80 volumes cubiques noirs, texte chiffré diffusé :
la résidence :
chez Sepalumic, Bourg des Comptes (Rennes)
le projet le p.l.an est écrit pour "ce qui vient", deuxième édition de la Biennale de Rennes, du 30 avril au 18 juillet 2010.
en savoir + : le site de la biennale
et
le blog
la Biennale publie
5 opuscules = un catalogue
"Les « opuscules » qui forment le catalogue de Ce qui vient, publiés en amont de la manifestation au format électronique, sont autant d’étapes indépendantes et formant un tout. Les opuscules s’articulent autour des quatre axes de réflexion de Ce qui vient : Ce qui vient à nous, Ce qui devient, Ce qui survient et Ce qui vient de nous. Ils seront complétés par un cinquième opuscule iconographique." (les Ateliers de Rennes)
télécharger via le site de la Biennale le premier opuscule
ou
directement ici >> :
le projet le p.l.an
liminaire
le projet le p.l.an. questionne les notions
de prédiction, de scénario, d’anticipation, peut-être de résolution
dans la langue
via
les champs du récit, du format, du code, du chiffre, de la décision
le projet entend travailler le récit par l’audit
l’audit comme forme
l’audit mesure l’écart entre l’aujourd’hui et l’objectif
via
des processus d’enquête
d’analyse, de reconstruction et d’écriture (mise en place de scénarii projectifs…)
l’audit s’approche du storytelling
l’audit est un récit téléologique, orienté
c’est un récit codé, chiffré qui doit aboutir
c’est un recueil de données
l’audit programme
le p.l.an. (pour “processus linguistiques d’anticipation”)
transforme en acronyme un nom commun
joue aussi de tous les sens du mot plan
(par exemple l’audit est aussi de l’ordre de la cartographie d’un territoire/d’un champ
humain/social/économique/productif…)
parce que l’entreprise est comme un visage, l’image même de l’altérité et de l’inconnaissable
(Lévinas)
le projet (l’hypothèse) est de découvrir les traces du futur dans l’état présent
et c’est dans la forme (celle de l’installation) que pourra se résoudre une hypothèse
le projet sous-tend la critique du libre-arbitre, dans le sens où
ce qui se voit aujourd’hui
ce qui émerge dans le visible aujourd’hui
est le résultat de décisions antérieures
cela vient de ce qui a été décidé
avant
et ce depuis toujours
sans doute depuis toujours
(à moins de produire de l’événement
ou ce qui est de nature à introduire une rupture
de la disruption donc
une révolution par exemple)
le projet le p.l.an. travaille sur les notions de visibilité et d’invisible
ce qui du souterrain émerge
et comment l’imprévu, comment ce qui advient est vite absorbé
il est question
de travailler sur les langues parlées par chacun dans l’entreprise, de capter donc un
flux, des flux,
de travailler avec la manière dont chaque acteur vit et se représente ce qu’il vit
prendre acte que
d’une langue commune
chaque personne parle sa propre langue, en fonction de son être, son savoir, son rôle,
sa position, ses enjeux, sa stratégie, ses peurs, etc.
qu’il y a quelque chose comme des sabirs, des microlangues en fonction des positions
socio/hiérarchiques
et des situations
que cela est une fiction globale générée par chacune des fictions singulières
le p.l.an. travaille les notions de contrôle via la langue quand elle est au service d’un
récit téléologique
ce qui vient alors, dans la réflexion sur la langue, prend la forme d’une lutte entre
deux formes du Verbe :
1. là où se travaille la langue comme expérience (de pensée, d’expression, de réception)
versus
2. là où s’utilise la langue comme véhicule téléologique (communication, information,
vente, politique…)
la langue lieu de pouvoir lieu de contrôle
la question qui se pose serait quelle fiction génère une entreprise pour que chacune
de ces cellules (ou presque) accepte de suivre un même but.
Quoi a lieu quand tout le monde agit en fonction d’une attente (donc d’un énoncé
antérieur à son action propre)
quelle motivation procède de l’adhésion à un projet, ou n’est-ce pas du tout une question
d’adhésion mais de nécessités financières ? alors, qu’est-ce qui fait tenir, donc
quelle cohésion
quelle langue de cohésion, quels processus de fiction à l’oeuvre dans l’entreprise pour
assurer la cohésion des personnes ?
de là, qu’est-ce qui dans la fiction générée anticipe ?
le p.l.an. s’appuie sur une présence longue en entreprise
il nécessite une immersion
le p.l.an. travaillera à partir de ce qui sera compris au moment de l’immersion
(il semble là que le secteur tertiaire soit à privilégier (à voir…))
le p.l.an. prendra la forme d’une installation vidéo avec objets (contrepoints, repères,
émergences :
un film dans l’espace où les objets présents seront issus du champ d’expérimentation
(entreprise) et seront à la fois des ponctuations des signes de réel (et de son déplacement)
la langue est foncièrement une hétérotopie (Foucault)
l’installation assemble des éléments issus du réel, pour faire entendre l’expérience de
la langue dans toute son altérité : une langue qui ne serait pas faite pour croire et
suivre mais pour sentir et comprendre
petit lexique préparatoire :
anticipation :
au sens général du terme, une anticipation correspond à une phase où sont développées
des idées qui n’apparaîtront effectives — sous la forme d’une technologie, d’un
régime politique, etc. — que « plus tard », en général des années voire des dizaines
d’années après l’intuition initiale.
en gestion des risques, la notion d’anticipation est importante. Lorsqu’on perçoit un
danger potentiel, le plus souvent sous la forme de signaux faibles, on peut anticiper
les risques. On a par exemple réussi à anticiper le danger lié à la non conformité des
systèmes d’information au problème de l’an 2000.
audit :
du latin audire, écouter, l’audit est un outil d’enquête, d’analyse et de contrôle de tous
domaines afin de définir des orientations pour l’avenir, de prendre des décisions pour
modifier un état actuel et préparer son évolution. Au départ, outil romain désignant les
contrôles effectués au nom de l’empereur sur la gestion des provinces
disruption/disruptif :
1. en électricité, qui transperce un isolant en désorganisant sa structure mécanique et
chimique, momentanément ou définitivement.
2. (anglicisme) perturbateur, perturbant.
format
- en informatique, format de données des fichiers. Mise en forme ou structure d’un
fichier de données selon des règles précises et contenant des champs sélectionnés
- en imprimerie, Dimension d’un volume en hauteur et en largeur Mise en forme ou
structure d’un fichier de données selon des règles précises et contenant des champs
sélectionnés. ...
- relatif au support matériel sur lequel l’oeuvre a été tournée, soit la pellicule (ou film).
- le format d’un programme marque sa durée.
- désigne la largeur et la longueur d’une feuille.
- un format - propriétaire est un format exclusif utilisé par un logiciel. La majorité des
logiciels possèdent leurs propres formats. ...
- le terme de "format" regroupe les différentes tailles (en pixels) ou les types d’affichage
(par exemple les pop up, billbooard etc. ...
taille d’une surface sensible (papier ou film).
(…)