alors…

aucun son

aucun bruit

depuis une des rues en terre

désintégré

beaucoup devront s’en aller

ce n’est qu’une question de temps

infatigables

encore et encore

il y a tellement de conflits

les travaux ont été accélérés

la veille

les vues ont été fraichement bétonnées

la guerre n’a laissé que des vieilles, une par maison
une par bloc
une par quartier

les foules prises au piège il y a des années

personne n’est revenu

mais des vibrations

après toutes ces années

quelquefois

c’est toujours la nuit

et

sans se faire repérer

les minutes et les phrases

un homme de peu de mots
d’absences répétées

traverser la ligne de front

mais la peur retarde